Depuis toujours, on vous a dit que « la raison d’être d’une entreprise était de faire des bénéfices.«
Alors, cela reste vrai, évidemment qu’il faut faire de l’argent, mais ce n’est pas tout. Aujourd’hui, une entreprise comprend plusieurs autres enjeux majeurs, dont celui qui va faire l’objet de notre article d’aujourd’hui : la transformation vers le durable.
Il s’agit d’un sujet dont nous avons eu le privilège d’aborder en septembre 2022 avec Caroline Renoux dans un épisode de TRAJECTOIRE, le podcast des solutions à impact porté par People4Impact. Cette plateforme numérique de freelancers spécialisés en RSE, développement durable et positif aide à mieux comprendre les enjeux de notre monde en transition. People4Impact met en relation les entreprises et les indépendants experts des métiers à impact positif, offrant ainsi une solution de sourcing de compétences.
Nous vous recommandons vivement de tendre une oreille à ce podcast TRAJECTOIRE ! Chaque mois, un expert est invité sur la plateforme pour décrypter un sujet de pointe. Et ce, afin d’aider les entreprises à appréhender les transformations durables.
Dans l’épisode dont nous vous parlons aujourd’hui, Caroline Renoux reçoit Olivier Behra, membre de la communauté People4Impact. Le thème ? Comment maîtriser son impact environnemental est devenu un enjeu majeur pour les marques dans le développement des produits et des processus de fabrication.
Vous vous demandez peut-être : Pourquoi Olivier ?
Durant son parcours en tant que conseiller, Olivier Behra a pu intervenir auprès de nombreuses marques. On relève Chanel, Yves Rocher, Dessanges ou Maisons du Monde. Il a également travaillé dans le développement d’actifs et de filières en aidant plusieurs institutions d’aide au développement, ONG internationales, en soutien aux projets de conservation de la biodiversité et de défense des droits humains.
Pour en savoir plus sur son parcours, nous vous invitons à écouter l’épisode 1 de notre podcast OLIVIER BEHRA. Un épisode dans lequel il se présente et vous raconte quelques anecdotes croustillantes de sa vie !
Bien entendu, comme vous l’aurez compris, en tant que spécialiste de la conservation de la biodiversité, Olivier Behra conseille de nombreuses grandes entreprises sur leurs approches en matière de biodiversité. Le sujet de cet épisode choisi par Caroline Renoux est parfaitement adapté à son expertise.
Un petit résumé avant d’aller l’écouter ?
La cosmétique, c’est le luxe et l’esthétique ! Le monde entier l’utilise parce qu’elle contribue à une sensation de bien-être, de « se sentir bien dans sa peau », et surtout, de « se mettre en valeur ».
Dans cet épisode, Olivier décrypte pour nous les risques qui pèsent sur ces filières. Mais surtout, comment les ressources naturelles sont surexploitées, et ce, au travers d’exemples concrets.
Un autre point important soulevé est le fait que maintenant, les consommateurs sont plus sensibles à ce qu’ils consomment. Ces derniers possèdent une réelle influence sur le capital de développement de ces entreprises.
D’autre part, il existe aussi des réglementations nationales et internationales à cet effet, afin de limiter cette surexploitation.
Cet épisode met en lumière notre point de vue sur les implications conventionnelles qui régularisent cet ensemble. La mise en œuvre d’initiatives visant à équilibrer l’équation entre l’industrie cosmétique et la préservation de la nature.
Mais en quoi la biodiversité est-elle un sujet pour les entreprises dans l’industrie cosmétique ?
La création de parfums et d’autres produits de l’industrie cosmétique nécessite la collecte de plantes. 18 % de ces plantes utilisées sont sur la liste des espèces menacées (une liste établie par l’Alliance Mondiale de la Nature). En outre, l’un des exemples cités par Olivier Behra durant le podcast est celui du Bois de Rose de Madagascar, utilisé par le parfum Chanel n°5.
Pourtant, le principe est simple : « si cette matière première est menacée, le risque de voir le produit disparaître l’est tout aussi grand ». Ce qu’il faut comprendre, affirme Olivier, c’est que le capital économique de ce type d’entreprise repose sur cette biodiversité.
C’est pourquoi se tourner vers le bio et vers un commerce équitable n’est pas qu’une finalité. Il s’agit bien d’une nécessité. Le souci, c’est de savoir si cela suffit ou pas, ou si même, cela remédie au réel problème.
Selon Olivier, bien que la plupart des entreprises se tournent désormais vers des projets de conservation locale avec des ONG locales, cela ne suffit pas !
Les limites des réglementations en vigueur !
La CITES, Commerce International des Espèces Menacées, a mis en place une régulation concernant les espèces de plantes à prélever dans le monde. Autrement dit, toutes les entreprises qui collectent ces plantes doivent bénéficier d’un permis pour pouvoir importer et extraire ces dernières.
Toutefois, il n’y a qu’à l’heure actuelle, près de 1280 espèces répertoriées nécessitant cette autorisation. Et pourtant, dans le monde, ce sont 60 000 espèces de plantes aromatiques et médicinales qui sont prélevées chaque année.
De plus, les procédures réglementaires s’avèrent être plutôt complexes et prennent du temps pour être mises en œuvre. De ce fait, on constate un décalage entre les besoins immédiats de la planète et la capacité à répondre à cette demande.
La nécessité de réformes
Bien qu’ayant les bonnes intentions de vouloir protéger la biodiversité, cette loi agit trop faiblement pour l’urgence. Cela souligne ainsi la nécessité pressante de réformes pour moderniser et renforcer les réglementations en vigueur.
Et pour ce faire, un expert et scientifique engagé a mis en place des stratégies et des initiatives à appliquer directement sur le terrain. Des pratiques qui ont déjà donné leurs preuves et qui montrent l’exemple.
Perspectives et changement d’avenir
Aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs demandent un certain niveau de transparence et de responsabilité des entreprises chez qui ils achètent. En effet, surtout chez les femmes, plus grandes consommatrices de produits cosmétiques, sont de plus en plus exigeantes quant à l’origine de ce qu’elles consomment. Ce sont ces dernières qui peuvent faire bouger les lignes !
Et comment Aroma Forest est engagé dans cette vision ?
En adoptant une démarche Net Positive Impact ! Nous en discutons en détail dans l’épisode 2 de notre podcast OLIVIER BEHRA
Il s’agit d’un programme européen qui vise à mettre en lumière les initiatives concrètes à impacts environnementaux et sociaux. Des actions de développement pour soutenir la conservation de la faune et la flore qui sont à la fois durables et attractives. Et ce, aussi bien pour les entreprises que pour les communautés locales.
L’engagement de la communauté locale
La qualité des plantes est toujours meilleure lorsque celle-ci se développe dans son environnement naturel. C’est pourquoi, il est important de prendre en compte l’ensemble de l’écosystème qui l’entoure. Parmi les actions, il convient de mentionner un commerce équitable entre les communautés locales, qui doivent être impliquées dans la préservation des habitats naturels. Il est primordial de leur offrir des opportunités d’emploi à la hauteur ! Ainsi, ces dernières se voient encourager dans la préservation de cette biodiversité.
Transparence et sensibilisation
D’autre part, Aroma Forest privilégie la transparence, en communiquant ouvertement sur les défis et les réussites en matière de conservation et d’approvisionnement responsable. Cette sensibilisation vise à éduquer les consommateurs sur l’impact de leurs choix. Cela les incitant à pratiquer des achats plus responsables.
Recherche et développement
Enfin, investir dans la recherche et le développement afin de trouver des alternatives durables aux plantes menacées. Cette approche implique la dépendance de l’industrie cosmétique vis-à-vis des espèces en danger.
Et le maître mot est : le contrôle ! Plutôt que de prélever directement dans la nature, l’entreprise applique une politique responsable de culture et de reboisement pour chaque achat effectué. Ainsi, il est toujours assuré d’avoir un écosystème naturel constant, sans risque d’extinction.
Dans l’absolu, son approche novatrice allant de la culture durable à la sensibilisation montre une autre façon de voir les choses.
Protéger l’environnement ne devrait pas être un compromis, mais plutôt une normalité à intégrer dans les stratégies commerciales.
Il appartient à toutes les entreprises dans ce secteur, mais aussi toutes les autres qui sont impliquées de près ou de loin aux problèmes environnementaux, de collaborer, pour créer un écosystème qui converge dans ce sens.
Dans un monde aussi complexe que la cosmétique et le luxe, la préservation de la biodiversité émerge comme un impératif éthique et environnemental. Au cœur de ces défis, Olivier Behra démontre qu’il est possible d’appliquer des initiatives précises, à la portée des entreprises.
« Si on ne partage pas plus, si on n’investit pas plus dans les pays en voie de développement pour la protection des forêts existantes, on perdra tout, et on perdra le développement. »
Merci à l’équipe de People4Impact et à Caroline Renoux pour cet échange. Et à très vite pour d’autres mises en avant de médias positifs.
Pour écouter ce podcast, cliquez sur votre plateforme d’écoute préférée : https://bit.ly/436c0Fz